7 novembre 2015

La route BR-319 : les Amazoniens ont besoin de cette voie

La route BR-319 au bord de la rivière Igapo-Açu, dans le village Igapo-Açu, dans l'état d'Amazonas. (Crédit photo: Groupe BR-319 Nós queremos o Brasil.  exif Luciano Dias)
La route BR-319 au bord de la rivière Igapo-Açu, dans le village Igapo-Açu, dans l’état d’Amazonas. (Crédit photo: Groupe BR-319 Nós queremos o Brasil. exif Luciano Dias)

La route BR-319 a été créée dans les années 70 pour intégrer l’Amazonie brésilienne aux autres chefs-lieux de la fédération. Toutefois, celle-ci est depuis longtemps à l’abandon. Malgré une possibilité de travaux d’entretien par le département national d’infrastructure du transport (DNIT), l’Institut brésilien de l’environnement (IBAMA) a interdit tous chantiers sur la portion centrale de cette route. Néanmoins, la population amazonienne et ses hommes politiques sont en train de lutter pour sa reconstruction. Ils considèrent cela comme une grande bataille qu’ils ont surnommée : « Le droit d’aller et venir ». 

La route de l’intégration de l’Amazonie

La route BR-319 est située entre les Etats de Rondonia et Amazonas, dans la région nord du Brésil, avec environ 860 kilomètres de longueur. Cette route fédérale, construite en 1973 pour relier la région amazonienne au reste du Brésil, a survécu moins de vingt ans. En 1992, elle se s’est détériorée par manque d’entretien. Depuis lors, tous les transports de personnes et de produits sont faits par navires ou avions commerciaux. Cette situation affecte des millions de personnes qui vivent dans les villes proches de cette route. Les conditions de vie sont pires pour ceux qui habitent au bord de la BR-319. Ils sont isolés, privés de santé, de transports, etc.

Sur la route BR-319 il y a environ 800 ponts de bois dans mauvais conservation (Crédit photo: Dangelo Rodrigues Campos)
Sur la route BR-319 il y a environ 800 ponts de bois en très mauvais état. (Crédit photo : Dangelo Rodrigues Campos).

La route aurait-elle été détruite intentionnellement?

L’Amazonie est entourée de rivières partout. Il y a donc beaucoup d’entrepreneurs qui s’occupent de la navigation fluviale. Tant qu’il y avait du transport terrestre par la seule route (BR-319) pour celui qui sortait ou rentrait dans l’Etat d’Amazonas, il n’était pas nécessaire d’utiliser exclusivement les énormes bateaux flottants qui faisaient le même parcours sur les fleuves à cette époque-là. Néanmoins, au fur et la mesure que la route s’abîmait , il y a eu des avantages pour les entrepreneurs, car il n’existait que leurs bateaux flottants pour transporter les personnes et les marchandises.
Des habitants assurent avoir entendu à cette époque-là, quelques ouvriers d’une grande entreprise du secteur de la construction.dire qu’ils étaient en train de détruire la route BR-319, sur ordre de leur chef. Ceci, évidemment, pour favoriser le secteur du transport fluvial. Vous pouvez regarder la vidéo à la fin de cet article.

La population et les hommes politiques à la recherche du progrès de la route BR-319

La population est fatiguée d’attendre l’entretien de la route BR-319. Sur les réseaux sociaux, le groupe public intitulé « BR-319 Nós queremos o Brasil » informe des conditions du trafic, qui sont précaires sur cette voie.
Avec la population amazonienne, un grand groupe d’hommes politiques se sont mobilisés pour obtenir le droit à la récupération de cette très importante route. D’ailleurs, ils ont mené une caravane sur la route BR-319 fin octobre et ils ont organisé quelques pourparlers sur la possibilité de son rétablissement. Nous témoignerons de la lutte et l’attente de la population et du groupe de politiciens du Nord brésilien dans un prochain article.

Fabio Santana, Mondoblogueur pour la RFI à Natal, nord-est du brésil.

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