Ici à Natal : Alcaçuz, que se passe-t-il?

Article : Ici à Natal : Alcaçuz, que se passe-t-il?
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30 janvier 2017

Ici à Natal : Alcaçuz, que se passe-t-il?

Après des affrontements entre prisonniers de deux factions de criminels dans la prison « Alcaçuz », la plus grande prison de l’état du Rio Grande do Norte, à Nísia Floresta, au moins vingt-six détenus auraient cruellement été tués par leurs homologues. Après la menace d’intervention de la police locale ceux-ci ont réagi. Cet affrontement est sorti de l’intérieur vers la ville de Natal où des cars ont été incendiés. Tandis que d’un côté la population de cette ville est effrayée et enfermée dans leur maison, d’un autre côté les prisonniers font encore des dégâts à l’intérieur et en dehors de la prison, étant donné la fragilité du gouvernement local. (Crédit photo: Groupe Radioescutas DX Natal).

La ville Natal est connue de tous comme « La Cité du Soleil» ou « La cité des Dunes ». C’est le chef-lieu de l’état du Rio Grande do Norte, situé dans le nord-est du Brésil. Ici, les gens accueillants, la beauté de ses plages et la tranquillité de la vie quotidienne attirent et séduisent les touristes brésiliens ainsi que les étrangers. Cependant, au cours des dernières semaines, cette ville est devenue la ville de la peur.  Un grand conflit entre deux factions de bandits en guerre, au sein de la prison d’ Alcaçuz, la plus grande dans l’état, a refait monter à la surface la fragilité du gouvernement local. Ce conflit a-t-il apporté de mauvaises conséquences à sa population? Y aurait-t-il plus de morts que les vingt-six annoncés par le gouvernement? Est-il déjà clair qu’ il existe un manque de sécurité à Natal? Une chose est sûre, tous sont tout à fait d’accord: La ville de Natal vit un véritable cauchemar.

Pourquoi le conflit entre les détenus?

En novembre 2015, lors d’une rébellion de détenus dans la prison Alcaçuz à Nisia Floresta, située dans les environs de Natal, son infra-structure a été compromise, parce qu’il y avait eu la destruction de quatre des cinq salles qui servaient à les héberger. Depuis, les prisonniers vivent dans l’enceinte de la prison, néanmoins, en dehors de leur cellule. Quoiqu’ils soient en prison, il y a des groupes différents et rivaux de voleurs bien organisés. En tête à tête au jour le jour dans la prison, le conflit entre eux était malheureusement juste une question de temps pour éclater. Donc, pourquoi les responsables n’avaient-ils pas commencé un chantier avant les tueries? Aujourd’hui le pouvoir public est en train d’installer une structure temporaire pour séparer les deux groupes qui sont en conflit.

Combien de détenus sont vraiment décédés ?

D’après les autorités gouvernementales, ils seraient morts vingt-six détenus dans la prison Alcaçuz. Néanmoins, dès le coup d’envoi de cette rébellion, le 14 janvier 2017, la police n’est jamais entrée à l’ intérieur. Selon des sources des propres assaillants et de leur famille, il y aurait près d’une centaine de personnes tuées dans la prison. Jusqu’à aujourd’hui, personne ne sait exactement combien de prisonniers y sont décédés. Pendant les tueries, la majorité des cadavres ont cruellement eu leur tête décapitée et leur corps mutilé. D’ailleurs, Il a été véhiculé des informations qu’il y aurait beaucoup de corps dans des fosses. Dix jours après le sinistre, la police y est entrée pour essayer de reprendre le contrôle de la prison. Les policiers ont incroyablement pu constater la fuite d’une cinquantaine de détenus. Auraient-ils fui ou auraient-ils aussi été massacrés ? C’était ce que tout le monde voulait savoir. Malheureusement, rien de sûr jusqu’à présent.

Pourquoi la police a-t-elle tardé à entrer ?

Vraisemblablement, la police locale n’était pas encore préparée pour reprendre le contrôle de la prison Alcaçuz. La population brésilienne attendait avec impatience une telle mesure, toutefois, ça s’est déroulé presque deux semaines après les tueries. Selon des images véhiculées à la télé, le pouvoir public craignait massacrer les prisonniers dans un semblable affrontement dans la prison car il y avait quelques détenus qui portaient des armes à feu dedans. D’ailleurs, ils y ont entendu des coups de feu de nombreuses fois. Le propre commandant de la police a dit que la prison était sous la maîtrise des assaillants. C’est épouvantable pour la population de cette ville d’écouter un tel discours, puisque la police n’est pas parvenue à mettre fin à des combats dans un petit lieu, donc, imaginez dans la ville entière !

La population pleure le manque de sécurité

D’après moi, je suis tout à fait d’accord. En 2016, les habitants de cette ville moyenne du nord-est brésilien ont vraiment pu sentir la puissance des assaillants. À cette époque-là, les détenus ont donné des ordres à leurs partenaires qui étaient en dehors de la prison, pour faire éclater le terreur au sein de la ville. À cette occasion, de nombreux véhicules ont été incendiés par les assaillants partout. Tout cela parce que le gouvernement avait mis en place des équipements pour interdire le parfait fonctionnement de téléphones portables dans la prison Alcaçuz. Malgré l’intervention fédérale à travers l’armée de terre brésilienne, les habitants se sentent encore menacés par la puissance des assaillants et par le dysfonctionnement de la police locale. Il faut, néanmoins, augmenter les investissements dans les secteurs tels que: éducation, sécurité, culture ainsi que des ressources humaines.

La semi-remorque en train d’aboutir, sur l’avenue Roberto Freire à Natal, une  carcasse d’un bus qui a été incendié et détruite par des assaillants à la veille. (Crédit photo: Fabio Santana).

Fabio Santana. Mondobloguer  RFI à Natal, nord-est du Brésil.

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Commentaires

simone
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Très fière de toi Fabio

Santana
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Merci à vous. C'est un grand plaisir votre participation sur mon blog. Je suis content de votre commentaire. De bonnes choses aux amis sénégalais. Voilà.