Carnaval : au Nordeste brésilien nous sommes le frevo, pas la samba
Au Brésil, quand vient la saison du carnaval, on ne parle que de samba comme de la seule manifestation culturelle du peuple brésilien. Toutefois, dans le Nordeste, c’est le rythme du frevo qui enflamme les gens. Une ambiance hallucinante tout au long de la fête du carnaval. Voyez la vidéo à la fin de l’article.
Les Brésiliens sont connus aux quatre coins du monde par leur football et leur samba. La samba, un genre musical d’origine brésilienne réputé pour son rythme émouvant et la sensualité de ses danseuses. C’est peut-être pour ça que la presse internationale a tendance à le décrire comme le seul rythme du carnaval. Je vois que les journaux français n’évoquent surtout que la samba, alors qu’il y a plus d’un rythme et plusieurs genres musicaux (maracatu, caboclinho, axé, frevo) qui font la joie de tous pendant le carnaval. J’ai écrit cet article pour préciser que la samba est commune à Rio de Janeiro et São Paulo, mais que le frevo est une spécialité surtout du Nordeste, particulièrement en Pernambuco. Danse centenaire, issue de l’Etat de Pernambuco, le frevo est considéré comme un patrimoine culturel et immatériel de l’humanité par l’Unesco.
Le carnaval à Natal : nous sommes le frevo
Dans cette façon, je peux vous montrer qu’il y a de samba au Brésil, néanmoins, il y a d’autres nuances aussi. Hier, par exemple, j’ai pu accompagner une autre d’eux, c’était l’arrivée d’un groupe de frevo, dans le quartier Ponta Negra. Ici à Natal, comment à Recife, à João Pessoa, à Maceió, à Aracaju, etc.
Un orchestre de frevo se compose d’une section de cuivres et d’une section rythmique, un peu à la manière des bandas du sud-ouest de la France. La section de cuivres comprend au moins une trompette, un trombone, un tuba, des saxophones et des clarinettes. La section rythmique est principalement composée d’une caisse claire et d’un surdo.
Le frevo est pour tous
A la différence des groupes de samba et axé, le chemin parcouru par les groupes de frevo est complètement ouvert au public. Indépendamment de la couleur, l’origine, le genre, le niveau ou la classe sociale des personnes, tout le monde peut mettre de l’ambiance à la fête la plus démocratique de la planète. Et un petit détail, tout est gratuit.
PS : aujourd’hui, je constate l’importance de Mondoblog comme un grand contributeur de la liberté d’expression et la démocratie jusque dans mon propre pays.
Fabio Santana, Mondoblogueur RFI à Natal, Nordeste brésilien.
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